Contrôler pour mieux soigner : le rôle clé des contrôleurs hospitaliers
Garantir la qualité et la sécurité des soins dans les hôpitaux bruxellois, c’est la mission de Karen Dauwe, attachée à la Direction Contrôle de Vivalis. Un métier discret mais essentiel pour la santé des patients.
Infirmière sociale de formation, Karen a rejoint Vivalis il y a 18 ans. Elle vient d'achever son stage qui lui permet de devenir statutaire au sein de l'administration. Dans son quotidien, elle est affectée au service "contrôle administratif" de la Direction, où ses missions se déroulent principalement dans les hôpitaux bruxellois.
« J'effectue une trentaine de contrôles par an », explique Karen. "Ceux-ci sont menées principalement dans le cadre d'un agrément (visites planifiées en binôme avec une infirmière) ou d'une mise en service après travaux (en binôme avec un ingénieur, avant l'arrivée des patients). Toutefois, en cas de plainte, le contrôle s'effectue sans information au préalable”.
Les vérifications sont très concrètes et variées. Par exemple, lors du contrôle d'un service de radiothérapie, Karen examine du matériel de haute technologie : le "bunker" où est installée la machine, la table où le patient sera installé ainsi que son positionnement pour garantir l'orientation des rayons vers la partie du corps à traiter. "On vérifie aussi que le patient puisse communiquer efficacement avec le personnel, grâce à un intercomm et des caméras."
Adapter son approche au profil de l'institution
L'aspect « contrôle » pourrait être perçu comme négatif, mais Karen insiste sur la collaboration avec les différentes directions hospitalières. La clé d’un contrôle efficient est une préparation minutieuse, permettant de connaître les spécificités de l'établissement. Elle souligne l'importance du contact humain : « Quand les médecins ou infirmières du service entendent que l'on est déjà infirmière de formation, cela favorise le contact.»
La flexibilité est également essentielle. Un hôpital spécialisé en oncologie, comme l'Institut Jules Bordet, exige une approche différente d'un hôpital aigu comme le CHU Saint-Pierre. L'objectif commun reste de garantir un parcours de soins de qualité.
Au-delà des normes, Karen apprécie la dimension humaine et la découverte de pratiques innovantes : robots chirurgicaux, espaces apaisants pour enfants… « Ce métier nous permet de contribuer indirectement à la qualité des soins », souligne-t-elle.
Le défi majeur reste la pénurie de personnel, qui menace la continuité des services. « Sans équipes suffisantes, impossible d’assurer des soins sûrs », rappelle-t-elle. Un constat qui renforce l’importance de son travail : veiller à ce que chaque patient bénéficie d’un environnement conforme et sécurisé.